Les sources de menace pouvant viser le secteur maritime

Qui peut en vouloir à la marétique ?

Les sources de menace (volontaires, cagoulées) sont assez proches de ce qui peut être trouvé par ailleurs. Je ne vais pas vous refaire une liste à la Prévert des sources de menaces possible, l’ANSSI l’a déjà fait (cf p. 15 et suivantes). Les plus réalistes sont aujourd’hui :

  • les « hackers » du dimanche, ayant vu des vidéos de chercheurs lors de conférences en cyber et essayant de reproduire les preuves de concept
  • la concurrence (et oui, on ne peut pas totalement le nier, ou du moins le prendre en compte)
  • les organisations terroristes / de piraterie, qui pourraient y trouver un intérêt pécunier
  • l’infection « collatérale », c’est-à-dire ne visant pas spécifiquement le secteur maritime, mais dont il est victime comme d’autres (c’est généralement le cas des rançongiciels)

On se rappelle que le « vecteur » cyber a plusieurs avantages : il est généralement anonyme, anomique, et les attaques ont une relative fulgurance et relativement rentable (surtout pour quelqu’un qui n’a qu’à cliquer sur sa souris…).

N’oublions pas les sources non volontaires, qui regroupent principalement deux types d’acteurs :

  • la menace interne, involontaire (par exemple un capitaine qui branche son téléphone portable « intelligent » perso sur le poste de l’Intranet de sa société dans sa cabine sur son navire (il se reconnaîtra !))
  • les interventions extérieures (maintenanciers, concepteurs) qui peuvent avoir une hygiène et une conscience des risques cyber… variées.

Au-delà de ces deux sources de menaces, que l’on a tendance à sur-médiatiser (au moins pour les 4 premières), il ne faut pas oublier les sources de menace involontaires (incendies, avarie, etc…) qui peuvent être tout aussi redoutables mais, parfois, négligées au profit de menaces plus précises.