Cette vidéo été tournée dans le cadre de la conférence bien connue hack.lu 2018 au Luxembourg. En première partie, Stephan Gerling y présente sa vision de la marétique et évoque rapidement les services type GPS et AIS. Il s’intéresse ensuite à la connectivité terre/navire, notamment satellitaire. Puis, il démontre les vulnérabilités de conception d’une interface de contrôle d’un routeur “naval”. L’interface de gestion se connecte en FTP au routeur naval, et les identifiants/mots de passe sont stockés en clair, révélant ainsi rapidement les identifiants WLAN du système.
Il évoque ensuite les vulnérabilités liées à la prise en main à distance de systèmes : les industriels/maintenanciers disposent fréquemment d’une capacité d’intervention à distance et, là encore, les identifiants sont stockés en clair dans le logiciel, qui est disponible librement sur Internet : pas très difficile de les trouver, surtout quand les outils utilisés (Winbox) sont vulnérables. Stephan a bien fait les choses, en informant le fabriquant des vulnérabilités constatées. Elles ont été corrigées (mais pas très bien, vous le verrez) par le constructeur. Par ailleurs, si la politique de maintenance n’est pas efficace, il est fort probable que les versions vulnérables demeurent un certain temps.
Il fait ensuite la preuve d’une autre vulnérabilité sur un système d’accès à distance à l’interface de gestion d’un modem satellite. Là encore, les mots de passe sont stockés en clair dans l’interface d’administration du modem… un simple tour sur Shodan permet d’identifier les navires vulnérables.
Rien de très très neuf, mais cette vidéo, qui fait suite à celle de Derbycon 2018, montre le regain d’intérêt du monde cyber pour la marétique.